Chez Franpoli

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Soir de campagne

 

 

 







Soir de campagne



L’azur du ciel, teinté de feu, se noie et s’évanouit.
On dirait que là-bas, au loin, la ville déserte pense.
Et, dans l’air élargi peu à peu de vide et de silence,
S’avance et s’épanche la muraille grisâtre de la nuit.

Çà et là, dans le village, se ferment les volets et s’allument les réverbères.
À cette heure tardive, presque tous les voyageurs ont fuit les chemins.
Les vieux en bonnet, se berçant sur leurs balcons, le menton sur les mains,
Hument les parfums de la nuit qui vagabondent aux portes de leurs chaumières.

Le clair-obscur décline, le crépuscule s’abandonne aux lueurs de l’indigo.
Les chants d’oiseaux se sont tus, la nature sommeille et se métamorphose.
Les fleurs des champs et des jardins tanguent sous la caresse du zéphyr
Et les arbres remplis de noirceur agitent leurs feuilles qui frémissent de plaisir.
Un hibou solitaire hulule, un loup hurle à la lune et comme en apothéose,
Les grillons improvisent une symphonie inachevée avec le clapotis du ruisseau.

Là-haut, clignotent de mille feux des diamants chatoyants dans un divin écrin bleu.
Au détour du chemin menant au village, et surplombant le vallon, des pas résonnent.
Ombre parmi les ombres, se dresse la silhouette d’un fermier, ses pensées foisonnent.
Levant ses yeux au ciel, dans une ultime prière, une étoile filante lui prodigue un vœu.
La nuit est si belle! La campagne sent si bon ! Cette nuit au goût de l’été, l’a ensorcelé.
Sourire aux lèvres, il accroche aux étoiles ses doutes,ses peines et, ses espoirs renouvelés
.

Dannie
30 juillet 2009




12/08/2009
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